Nimbé de miasmes ténébreux exhalés par un marais opaque, au fond d’un sombre bayou occulté par une canopée menaçante, tapi dans les peurs et les recoins inconscients les plus hermétiques, le sang froid, l’œil torve, la mâchoire insatiable, Odile, le deuxième album de das röckt.

Le combo fribourgeois s’est étoffé depuis le premier album « Butcher » qui, comme son nom l’indique, ne faisait pas dans la dentelle au crochet. Plus complexe, plus venimeux, plus vicelard, plus mature, Odile nage entre plusieurs eaux : celles fangeuses du stoner, celles profondes du post-hardcore et celles agitées du rock testiculaire.